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Guide du BDSM gay

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Le Guide du BDSM Gay

Le BDSM fait peur : fléau de la société, menace, pratique déviante, clichés ultra violents ou avilisants. Pourtant c'est une pratique de plus en plus répandue, objet de nombreux fantasmes et envies. Vaste sujet que nous allons aborder en déterminant d'abord qui veut essayer le BDSM gay, comment s'y prendre, en passant par quelques conseils pour les débutants. Puis nous attaquerons le coeur du sujet avec les différentes pratiques, les principes à respecter et les jeux existants avant de nous attarder sur le SM gay et la psychologie.

Pourquoi se mettre au BDSM gay et d'abord qui veut s'y essayer et jouer ?

D'après une étude Harris Interactive de 2011 pour Marianne (l'article figurait sur Marianne2, site fermé depuis), 33% des françaises et 20% des français fantasment sur le fait d'être dominé s, 25% des femmes et 15% des hommes veulent être ligotés ou menottés. Cela peut aussi passer par de la contrainte avec des sangles.

Plus proche de nous en 2014, les deux tiers des Québécoises et plus de la moitié de leurs copains fantasment sur le fait d'être sexuellement dominés, le bondage intéresse presque la moitié des répondants, un quart des femmes et 43% des hommes fouetteraient volontiers leur partenaire.

Finalement ça en fait du monde et même beaucoup ! Et pourquoi donc ? Parce que nous avons tous besoin de lâcher prise, surtout dans un contexte angoissant et hyper sécuritaire, mais pas avec n'importe qui.
Les principales motivations sont la puissance, l'humiliation et le plaisir. S'y superpose aussi l'envie de se (re)découvrir ou de voir son partenaire sous un autre jour.

Le BDSM rebat les cartes et vous offre une nouvelle facette de votre partenaire, excitante, apeurante, en tout cas dans votre chambre à coucher.

Comment s'y mettre ?

Le BDSM génère des peurs, dès qu'on l'aborde, les gros clichés du fouet, de la douleur, de la violence, du point de non retour et du socialement correct sortent du bois.
Alors que faire ?

Votre sexualité c'est ce que vous en faites, fiez vous non pas à une morale contraignante et qui n'a jamais su évoluer avec la société mais bien à ce que vous et votre partenaire avez envie de faire et à vos limites ainsi qu'à celles de la loi. Ce n'est pas pour rien qu'il y a un safe word dans les pratiques BDSM.

En un mot, faites simple. Discutez avec votre partenaire de vos envies, de ce que vous aimeriez faire. Dans BDSM, il y a bondage et discipline, domination et soumission, sadisme et masochisme. Ce qui vous laisse les coudées franches. On peut aussi le mixer avec d'autres pratiques comme le fétichisme.

Vous voulez donner ou recevoir ? Dominer ou être dominé ou les deux ? Avec ou sans douleur ? Elaborer son fantasme peut faire partie du jeu. Ou au contraire vous laissez libre cours à votre instinct.

Pas besoin non plus d'investir dans une croix de saint andré ou dans un équipement lourd comme un sling gay démontable pour une première fois, parfois une simple corde de bondage ou une paire de menottes confortables, un bandeau et des boules quiès feront bien l'affaire. Et vous pouvez aussi décider qu'une cravate peut attacher ou qu'une spatule en bois dans la cuisine peut fesser. Ca peut aussi marcher avec les dents émoussées ou arrondies d'une fourchette sur une zone érogène.

Le BDSM est d'abord un jeu de rôle : il n'y a pas forcément besoin d'accessoires, mais plutôt d'établir des règles pour la soirée ou de donner des ordres ou de changer de vocabulaire. Simple mais efficace.
Ca peut être aussi simple que de claquer les fesses de votre partenaire et de lui tenir les poignets pendant que vous faites l'amour, de lui mordre les lèvres et le cou plutôt que de l'embrasser ou de lui interdire de jouir. Du BDSM oui mais soft.

Un peu plus tôt je parlais du safe word : il n'est pas nécessaire au début, pas plus que les contrats de soumissions. Parce que vous faites l'amour avec votre partenaire, quelqu'un que vous connaissez bien, que vous ne souhaitez pas lui faire du mal, mais bien pimenter votre vie sexuelle.
Pas besoin de serrer les noeuds ou les menottes : vous pouvez très bien dominer verbalement. C'est même bien plus efficace et peut conduire à une petite punition en cas de non respect.

Mais en définitive, c'est vous qui décidez, c'est la toute la beauté du BDSM.
Dernière chose : ce n'est pas parce qu'il s'agit de BDSM qu'on ne peut pas baiser. D'abord parce que c'est bon de faire l'amour et ensuite parce que vous débutez : pourquoi vous priver de plaisir sexuel ?

Comment faire quand on n'a aucune expérience des pratiques gays SM ?

Le gros problème quand vous débutez c'est que personne ne veut de vous. Parce que vous n'avez pas assez d'expérience et que vous ignorez comment faire. Surtout si vous êtes dominant. Il se trouve toujours un maître qui veut éduquer un soumis inexpérimenté et en profiter, parce que mine de rien la viande fraîche, c'est bon.

C'est un peu comme pour un premier job, il vaut mieux avoir fait un stage avant ou avoir suivi des cours à l'école.
Mais je n'ai jamais entendu parler d'une école de BDSM gay avec diplôme, même si, pour les fans de suspension, il existe des cours de Shibari.

Un soumis débutant cherche rarement un maitre inexpérimenté, sans doute pour se rassurer : il est expérimenté, donc il dose correctement la domination. Cette idée peut se révéler fausse.
Une seule solution pour les débutant(e)s dominants : pratiquez en soirée en regardant ou en se faisant guider par un maître plus expérimenté qu'eux et lire des blogs consacrés au BDSM ou des maîtres et des esclaves expliquent leur quotidien. Un professeur qui forme des élèves en quelque sorte.

Autre solution : mentir ou tordre un peu la vérité. Mais c'est une solution de court terme, que je vous déconseille. Il arrive la moindre peccadille, on s'aperçoit que vous êtes débutants, tout le blâme vous retombe dessus. Et le milieu BDSM gay étant petit, les nouvelles vont vite.

Le BDSM est donc une pratique qui peut faire peur au premier abord, notamment à cause de tout l'imaginaire qu'il charrie (violence, élitisme, accessoires, clichés). Mais vous pouvez y goûter facilement avec son partenaire habituel, il est simple et réservé à tous. Et il y a tellement de facettes que vous trouvez facilement la votre. Le SM gay ne se résume pas à 100 coups de fouet sur le dos d'un esclave bailloné et ligoté.

Le BDSM : comment continuer ?

Je vous ai expliqué que si vous avez déjà été aveuglés ou menottés ou fessés, vous aviez déjà goûté au BDSM !
En fait la majorité des gens pratiquent le SM gay sans le savoir car les possibilités du BDSM sont larges. Cela va des caresses avec une plume à des pratiques beaucoup plus hard comme l'écrasement des testicules.

Explorons le BDSM Gay

Le BDSM, c'est le fait de trouver du plaisir dans la douleur mais aussi dans le renoncement à soit, le fait de laisser l'autre décider pour nous. Si je devais faire une comparaison, je vous dirais que c'est comme pour le sport.

Vous avez envie de vous dépasser, pour la beauté de la performance (j'ai battu mon record de course à pieds, j'ai gagné au volley ball contre l'équipe adverse) mais aussi pour les endomorphines qui sont libérés par votre corps et vous procurent cette sensation de plénitude et de plaisir.

Une sensation que l'on retrouve dans le BDSM : les participants peuvent ressentir une montée d'endomrophine et atteindre un état de transe mentale. On parle de sous espace pour le soumis et de top / sur espace pour le dominant ou encore de stress du corps. Dans cet état, la douleur et la faitgue sont abolis.

En poursuivant la comparaison, j'ai envie de faire plaisir à mon maître ou de dominer totalement mon esclave et le voir réaliser ce que je veux, pouvoir en être fier. Un peu comme un entraineur avec son équipe ou avec son joueur. Ce sont des sensations intenses et surtout un échange de pouvoir entre le dominant et le soumis.

Souvent les soumis dans leurs vies quotidiennes sont des gens qui dirigent mais cherchent à être dirigés, le temps d'une expérience unique, pour se détendre et laisser retomber la pression qu'ils supportent quotidiennement. Et il faut savoir qu'il y a beaucoup plus de soumis que de dominants, les êtres humains préfèrent être soumis.

Quels sont les principes à respecter avant de jouer ?

- Sécurité : vous n'êtes pas la pour blesser votre partenaire, vous savez ce que vous faites et vous respectez les limites. Ce qui veut aussi dire, mettre une capote et se protéger des MST et des IST, même en cas de viol simulé.

- Consensualité : définissez et discutez de vos limites avant de jouer. C'est la qu'intervient le "Safe Word" évoqué plus haut. C'est un mot, défini entre vous, que vous pouvez prononcer quand vous sentez que ça va mal ou que vous ne vous amusez plus, que vous avez trop mal. Il est vital de pouvoir dire "non" et que le jeu s'arrête, sinon ce n'est plus un jeu, c'est de la torture ou un viol. Et ça c'est hors de question. En fait le BDSM peut donner l'impression de violence et de mauvais traitement. Mais tout est sous contrôle.

- Rester sain : garder le contrôle, une bonne communication et ne pas faire n'importe quoi, avant, pendant et après le jeu. Ce qui suppose de préparer et de penser à ce que vous allez faire ou demander que vous soyez dominant ou soumis. Ne décevez pas la confiance de votre partenaire.

En ce qui concerne les jeux, vous avez le choix !

- Le bondage : immobilisation, être suspendu, momifié, menotté, confiné, attaché.

- Jouer sur de nouvelles sensations pour votre corps : être pincé, utiliser des pinces à seins (vous pouvez lire le guide de la pince à tétons pour en savoir plus), de la cire chaude, des ventouses, des glaçons, stimuler l'urêtre avec du matériel adapté. Cette dernière pratique étant assez extrême, nous ne saurions trop vous conseiller de faire attention quand vous jouez et de lire notre guide de la stimulation urétrale avant de vous lancer.
On peut aussi tester l'hypoxyphilie ou jeux de suffocation, asphyxie érotique et l'électrostimulation avec un stimulateur sexuel adapté. Oubliez les électrostimulateurs sportifs, trop puissants et surtout dangereux pour les parties sensibles de votre corps. Pour en savoir plus, lisez notre guide sur l'électro stimulation sexuelle gay
Jeux d'impacts : fessée, fouet, battoir, cannes

- Jeux de rôle : en général avec un jeu de pouvoir, professeur et étudiant, docteur et patient, pony boy (harnacher comme un animal docile, un cheval, un chien ou puppy play, que le maitre doit dresser) avec un dominant et un dominé. Avec des costumes et des accessoires, comme par exemple un plug anal avec une queue de chien c'est encore mieux. On peut penser ici à de la féminisation, au travestissement ou au rôle de la soubrette par exemple. La bonniche étant la laquais idiote à tout faire, des tâches ménagères aux toilettes humaines.
Ou de la forniphilie : l'esclave se transforme en table, en porte manteau (avec des pinces à seins où accrocher ses affaires) ou en bougeoir, qui soutient des bougies en cire qui ne brûle pas, le temps d'une soirée.

-Fétiche : fétichisme du pieds, du latex, du cuir, des discussions cochonnes ou avec des mots cochons, piercings.

- Encagement avec un key holder qui possède la clef de la cage de chasteté du soumis. Cela peut aussi être une preuve d'amour et de fidélité : si cette pratique vous questionne, lisez le guide de la cage de sexe du soumis gay.

Mettre à nu un homme le dépouille de toute humanité et le renvoie aux prémices de l'humanité. Une pratique dégradante et qui rabaisse le soumis, alors que le maitre est habillé d'une tenue gay sexy et valorisante. Le sujet nu est démuni de tout, tous les jeux sont ensuite possible.

Quand le jeu est fini, c'est comme quand vous faites des câlins. C'est bien de faire le point sur ce qui a été et a déplu, d'autant plus si la session a été intense. Ca permet à chacun de revenir à sa vie quotidienne, de vérifier que tout s'est bien passé.

C'est aussi une bonne idée de vérifier quelques jours plus tard si tout va toujours bien.

Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de jeux possibles et imaginables : ce qui doit vous guider, ce sont les conversations que vous avez entre vous. Qu'est-ce qui vous excite, vous fait fantasmer, quels sont vos limites, souhaitez-vous les dépasser ?

Le BDSM gay est une autre possibilité de prendre du plaisir et de vous découvrir voir de vous redécouvrir. Il vous permet de jouer en toute sécurité.

Le BDSM gay et la psychologie

On peut se poser des questions quand à la bonne santé mentale des adeptes du BDSM quand on voit leurs pratiques parfois extrêmes. Pourtant on peut la rapprocher d'une forme de catharsis.
En vivant et en exprimant pleinement ses envies et ses fantasmes, le dominant ou le soumis éliminent toutes frustrations physiques ou émotionnelles envers lui même et les autres.
Ceci lui permet d'avoir une relation plus apaisée envers les autres, de renforcer son bien-être subjectif mais aussi de posséder une meilleure conscience de ses besoins sexuels et de ses limites.
Ainsi, d'après une étude de l'université de Pillsburgh, les pratiquants du BDSM seraient en meilleure santé mentale que l'ensemble de la population.

En outre la pratique du BDSM possède une vertu inattendue : elle favorise l'irrigation du cerveau, ce qui modifie et améliore notre état de conscience, exactement comme le fait le yoga ou la méditation.
Enfin une étude de l'université de Northern Illinois, réalisée en 2013, conclue que les adeptes du BDSM sont plus détendus et ont des relations sociales plus solides que le reste de la population. La pratique de jeux SM et le fait de vivre pleinement ses fantasmes en seraient à l'origine.
En synthèse le BDSM leur fait du bien et accroit leur bien-être.

Rien d'étonant à toutes ces conclusions : le fait d'être soit même et d'assumer son orientation et ses penchants nous permet d'avoir une vie meilleure.
Quand on l'analyse en profondeur, le BDSM n'est pas différent des autres pratiques : c'est une communauté de personnes, dotées d'un gros appétit pour le sexe, aux intérêts sexuels variés mais aux pratiques étonnantes. Leurs jeux, bien encadrés avec des joueurs bien formés et respectueux des règles, apportent un vrai bien-être à leurs participants.

J'espère que ce guide vous est utile, partagez le s'il vous est utile. Si vous voyez des corrections ou des ajouts à y apporter, contactez nous par email ICI.