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L'Histoire du Gode

Le sextoy nous parait un phénomène assez récent, issu de la libération des moeurs et de l'ouverture de la société. Pourtant son histoire est bien plus longue que cela puisqu'elle se compte en milliers d'années. Remontons ensemble les âges pour découvrir l'histoire du sextoy en général et du gode en particulier

Les Godes durant la Préhistoire

On a retrouvé ce qui ressemble à des vestiges de godemichets, datant de l’ère paléolithique. Des représentations rudimentaires, quoique tout à fait reconnaissables, du fier organe dressé et figé dans la pierre. Certes, on a retrouvé des objets, des godemichets en pierre, ou le double phallus de la Gorge d’Enfer

Mais on a aucune preuve de leur usage, on n'a même pas analysé la présence de traces de frictions sur ces objets.

On retrouve aussi de petits objets mais on ne sait toujours pas s'ils étaient utilisés comme godes ou plugs, on est dans l'interprétation.

Ainsi si vous vous promenez au musée du Quai Branly, vous verrez de nombreuses représentations de phallus.

Les Godes durant l'Antiquité

Il est fréquent pour un archéologue de trouver des représentations de phallus ou des fresques coquines.

Chez les Romains, Thierry Éloi, un historien et maître de conférence nous apprend dans L’Érotisme masculin dans la Rome antique, que l’acte sexuel honorable ne sert qu’à faire des enfants.

Si vous faites trop l'amour à votre femme, vous êtes un pervers, un dépravé et elle ira se plaindre à votre beau père qui viendra à son tour vous soufflez dans les bronches. Dur. D'ou la nécessité du lupanar.

Ainsi on retrouve des récits assez méprisants sur les vieilles et les « efféminés » (comprendre les gays), accusés de se donner du plaisir avec des statues en bois, représentants Priape le dieu de la fertilité, et utilisées comme des godemichets.

Petite parenthèse, Priape est représenté avec un sexe énorme, une érection douloureuse car il ne parvient jamais à débander. Et ces statues sont les gardiennes des jardins. A leur pieds sont inscrites des menaces en langage très crue, nous explique Thierry Eloi

« “Méfiez-vous, si vous entrez dans le jardin par effraction, moi je vais vous niquer.” Si c’est une femme : “ Je vais te niquer la chatte.” Si c’est un homme adulte : “Je vais t’empêcher de parler avec mon sexe dans ta bouche.” Si c’est un petit garçon  : “Je vais te la mettre dans le cul.” »

Mais coup de théâtre, les vieilles et les éfféminés entrent justement dans le jardin pour utiliser le sexe de Priape comme un gode anal et ou vaginal.

Enfin chez Pétrone, dans le Satiricon, (Satyricon n'est autre chose qu'un pamphlet ridiculisant et flétrissant les mœurs du prince Xéron) il est question d’un « phallus de cuir » :

« Aussitôt elle exhibe un phallus de cuir qu'elle humecte d'huile, puis saupoudre de poivre et de graine d'ortie piles, et que finalement elle m'introduit lentement dans le derrière. Puis, sans pitié pour mes plaintes, elle mouille mes cuisses avec le même liquide. Enfin, ayant mêlé du suc de cresson et d'aurone, elle en couvre mon braquemard et, armée d'une poignée d'orties vertes, m'en fouette d'une main légère partout au-dessous du nombril. On savait bien s'amuser chez les Romains.

Pendant ce temps, chez les Egyptiens, on ignore si ils existaient des godes, mais les représentations d'Osiris lui donnent parfois un gros sexe en érection. Et Osiris, sous la forme du Nil féconde chaque année Isis, qui représente la terre fertile. Quand on connait l'importance pour les égyptiens des crues du Nil, on peut se poser des questions. Mais la encore, tout est supputation.

En Grèce on parle d’olisbos, le terme grec pour « phallus en cuir ». Ils connaissaient donc l'usage du sextoy.

Les Godes au Moyen Age

Le mot « godemichet » provient du latin médiéval « gaude mihi », qui signifie “Fais-moi plaisir, donne-moi du plaisir.”. On n'en trouve rarement mention dans les manuscrits du Moyen-Âge.

Toutefois selon l’historien Jacques Rossiaud, des recueils de pénitences mentionneraient des femmes se donnant « du plaisir avec des légumes, des objets naturels et des objets fabriqués en bois ».

La pratique existe donc même si elle est réprimée.

A la même époque, il est fait état d'une plante appellée l'arête cantonaise. Elle était trempée dans de l'eau chaude pour la rendre plus dure et plus large pour que les femmes puissent prendre du plaisir.

Renaissance : le retour du Gode ?

A la Renaissance, le concept du godemichet s’est progressivement imposé comme une évidence.

Au XV ème siècle en Italie, les sextoys sont appelés Diletto, ils sont fabriqués en pierre, en cuir, en ivoire ou en bois. Des matériaux peu flexibles et peu confortables mais il faut bien commencer quelque part avec un godemichet en bois.

Au XVIème siècle on retrouve la trace du premier gode au Royaume-Uni.

Le Gode au XIXème siècle

En France, la Révolution de 1789 crée un climat de liberté. Les registres policiers où tombent toutes les affaires de pornographie font état de nombreux godemichets.

Et ces sextoys continuent de se sophistiquer, dès le Second Empire, apparaissent des godes en plâtre ou en caoutchouc.

Mais ils coûtent chers, bien plus que les cartes postales licencieuses de l'époque, ce n'est donc pas à la portée de toutes les bourses, plutôt réservé aux amateurs de bordels et aux prostituées dans leurs mises en scène.

Vers 1880 le sextoy devient vibrant, par la grâce de la vapeur. Mais attention pour obtenir ces vibrations, il est relié à une "fuck machine" avec courroies et poulies. Sans oublier que ces vibromasseurs sont crées dans un but médical, pour traiter les cas d'hystéries (comprendre pour faire jouir et contenter les femmes "hystériques et nymphomanes" en manque de relations sexuelles) lors de séances confidentielles.

Une invention réservée à un milieu aisé et surtout culpabilisante, vu la pruderie de la société à cette époque.

Le Gode au XXème siècle

Au début du XXe siècle, le marché connaît un petit boom. Désormais, des objets arrivent d’Espagne, d’Allemagne ou des Etats-Unis. Maxence Rodemacq, l’auteur d’un mémoire de master d’histoire intitulé "L’industrie de l’obscénité" nous explique « Les habitudes des Français changent. Les salaires augmentent. La classe moyenne devient un peu plus riche. Mais surtout, les prix des matières baissent. Du coup la diffusion s’accroît. »

Des catalogues apparaissent, on commercialise les sextoys en les qualifiant d'objets médicaux : on trouve des masturbateurs en forme de vagins artificiels, des speculums, des extenseurs de pénis et des doigtiers à picots, pour exciter le clitoris.

La fée électricité permet au vibro de mettre la vapeur au rencard. Nouvelle révolution avec le latex durant les années 50, le sextoy devient plus doux, plus léger et plus réaliste. Grâce aux trouvailles des policiers, on sait que le sextoy reste encore artisanale.

Mais on en vient à la production de masse et ces objets se retrouvent de manière camouflée dans les catalogues des sociétés de VPC, citons La Redoute, les 3 Suisses. On présente les vibromasseurs comme des appareils pour le massage, notamment facial.

On en retrouve aussi dans les magasins de farce et attrapes et chez les libraires et marchands de journaux. Ils sont soit vendu sans précision pour passer discrètement soit les formes sont réalistes et on vous promet monts et merveilles.

Durant les années 70, les libraires doivent choisir entre renoncer aux sextoys ce qui donnent naissance à nos libraires actuels, ou les conserver. Ils se transforment alors en ce que nous connaissons aujourd'hui sous le terme de sexshops.

En 1973, un décret légalise le sextoy et le juge non outrageant pour les bonnes mœurs. Mais ça ne l'empêche pas de toujours choquer une bonne partie de la population conservatrice.

L'utilisation du Gode aujourd'hui

Quelques chiffres :

Au Royaume-Uni, 3 couples sur 5 utilisent des sextoys à chaque fois qu'ils font l'amour et 50% des femmes utilisent des sextoys.

Etude Rakuten de 2013 faite en France :

- Les hommes achètent 2 fois plus de sextoys que les femmes (surprise !)
- 70% des achats de sextoys sont effectués par des hommes.
- Entre 18 et 35 ans, les femmes achètent plus de sextoys puis la tendance s'inverse.
- Age ou l'on achète le plus de sextoys tous sexes confondus : 25-35 ans
- Villes ou l'on consomme le plus de sextoys : Montpellier (1 sextoy pour 2 habitants), Toulouse et Nancy.

Quel est le futur du Gode ?

Les futurs sextoys nous réservent beaucoup de surprises. Actuellement beaucoup de gens travaillent à ce que nous jouions et jouissions de manière encore plus originale. On peut téléphoner avec son sextoy. Mais plusieurs grosses révolutions sont attendues.

Les sextoys sont et seront de plus en plus connectés. Un homme peut ressentir les va-et-vient de son compagnon avec un gode les reproduisant, et ce à l’autre bout du monde. Tandis qu’une personne peut ressentir les contractions de l'anus de son partenaire.

Et pourquoi pas le lier à une publication facebook ? « Je viens de prendre mon pieds à distance avec BilBo la GrosseBite » clique sur J'aime pour liker mon profil !

Les sextoys ne seront peut-être plus de simples répliques de sexes, mais de véritables reproductions de personnes très réalistes avec l'arrivé de robots sexuels (fan de Real Human, levez la main). Il y a déjà des poupées plus vraies que nature, les robots sont le futur.

Les sextoys équipés d'une caméra et reliés au wifi seront la norme de même pour les modèles chauffants ou refroidissant, des innovations qui sont en train de se diffuser en ce moment même.

Le gode reflète les moeurs de chaque époque. Il est aujourd'hui le reflet d'une société qui cherche avant tout le plaisir et de nouvelles expériences. Plus que jamais il est la pour vous donner du plaisir en toutes circonstances.